Saint PAUL le Confesseur, archevêque de Constantinople, martyr par la main des Ariens sous Constance (entre 351 et 357). (Office traduit en français par le père Denis Guillaume au tome XI des Ménées.)
Saint Paul naquit à Thessalonique à l'aube du 4e siècle. Lors du premier Concile de Nicée, il était encore tout adolescent, mais il fut peu de temps plus tard rangé parmi les Clercs de l'Eglise de Constantinople. Il se signalait par la pureté de sa vie, sa douceur et son enseignement brillant de la Foi Orthodoxe. C'est pourquoi il fut ordonné Diacre, puis Prêtre, par le Patriarche Alexandre, alors qu'il était encore jeune. Il était aimé de tous les fidèles de la capitale et fut consacré Archevêque en 340, à la mort d'Alexandre qui l'avait désigné comme son successeur. Son élection déchaîna la haine des ariens qui le calomnièrent auprès de l'empereur Constance. Celui-ci, en effet, se trouvait alors à Antioche et rentra en fureur dans la capitale, lorsqu'il apprit la consécration du jeune orthodoxe. Il réunit un concile d'évêques ariens, qui déposa Paul de ses fonctions et le remplaça par l'evêque de Nicomédie, Eusèbe: un des chefs de file de l'hérésie. L'arianisme semblait alors pouvoir définitivement triompher puisque l'empereur et l'archevêque de Constantinople en étaient d'ardents partisans. Dès son installation, Eusèbe commença à pourchasser avec acharnement les défenseurs du Concile de Nicée. Mais Dieu n'abandonna pas alors son Eglise: Eusèbe mourut après une année et les Orthodoxes de la capitale rappelèrent Paul, qui s'était réfugié à Rome auprès du Pape Orthodoxe Jules avec Saint Athanase d'Alexandrie, lui aussi exilé pour le nom du Christ. 0r, au moment de reprendre son siège, le Saint Confesseur se trouva mêlé à de nombreux troubles populaires, car les ariens avaient de leur côté élu et ordonné un successeur à Eusèbe: l'hérétique Macédonius, qui joignait le blasphème contre la divinité du Saint-Esprit à l'erreur d'Arius quant à la divinité du Verbe. En apprenant la nouvelle de ces manifestations, l'empereur Constance donna d'Antioche l'ordre à Hermogène, le chef militaire de la Thrace, d'entrer avec ses troupes dans la capitale afin d'en chasser Paul par la force. Mais le peuple s'ameuta, des combats sanglants eurent lieu partout dans les rues, faisant de nombreuses victimes, et Hermogène lui-même fut victime de la colère populaire. Les émeutiers le tuèrent, traînèrent son corps dans les rues et brûlèrent sa demeure. On remit donc Paul sur son siège, mais pour peu de temps, car l'empereur furieux arriva en force à Byzance, en chassa Saint Paul, le contraignant à trouver refuge une nouvelle fois à Rome, et déchaîna aussi sa colère sur Macédonius, l'accusant d'avoir été la cause de tous ces troubles. En Occident, Paul obtint le soutien de l'empereur Constant à Trèves et grâce aux lettres de réprimandes du pape adressées aux Evêques orientaux pour leur attitude envers Saint Athanase et lui, il put regagner, quelque temps plus tard, son siège, au milieu de l'allégresse populaire. Mais Constance, ne pouvant trouver de repos dans sa lutte contre les Orthodoxes, chargea le préfet Philippe d'expulser Paul et de replacer Macédonius sur le siège de la reine des villes, sans toutefois réitérer les troubles qu'avait occasionnés l'intervention d'Hermogène. C'est pourquoi Philippe usa d'un stratagème pour attirer Saint Paul vers l'établissement de bains et, sous prétexte de lui rendre des honneurs, il le fit enlever en secret et exiler à Thessalonique, d'où le malheureux Evêque se rendit de nouveau à Rome.
En 347, à l'occasion du Concile de Sardique, Athanase et Paul purent reprendre possession de leur Siège. Pendant environ trois ans l'Eglise de Constantinople connut alors, autour de son pasteur, la paix et la sécurité de l'Orthodoxie. Mais ce fut de courte durée; car, en 350, le comte Magnence se souleva contre l'empereur orthodoxe d'Occident, Constant, et fut proclamé empereur par ses troupes. Ses prétentions à l'empire universel obligèrent Constance à engager une guerre contre lui et, après de dures campagnes, l'empereur hérétique s'empara de Lyon et reconstitua à son profit l'unité de l'empire. L'équilibre qu'avait donné jusque là la présence d'un empereur orthodoxe en Occident était désormais rompu et Constance put désormais déchaîner librement ses persécutions contre les défenseurs de la divinité du Fils de Dieu. Il fit arrêter Saint Paul et le fit conduire, chargé de lourdes chaînes, à Singar d'abord, puis à Emèse, puis enfin à Cucuse dans la lointaine Arménie. C'est là, un jour où le Saint Evêque célébrait la Divine Liturgie, que les ariens se ruèrent dans l'église et l'étranglèrent au moyen de son omophorion
En 347, à l'occasion du Concile de Sardique, Athanase et Paul purent reprendre possession de leur Siège. Pendant environ trois ans l'Eglise de Constantinople connut alors, autour de son pasteur, la paix et la sécurité de l'Orthodoxie. Mais ce fut de courte durée; car, en 350, le comte Magnence se souleva contre l'empereur orthodoxe d'Occident, Constant, et fut proclamé empereur par ses troupes. Ses prétentions à l'empire universel obligèrent Constance à engager une guerre contre lui et, après de dures campagnes, l'empereur hérétique s'empara de Lyon et reconstitua à son profit l'unité de l'empire. L'équilibre qu'avait donné jusque là la présence d'un empereur orthodoxe en Occident était désormais rompu et Constance put désormais déchaîner librement ses persécutions contre les défenseurs de la divinité du Fils de Dieu. Il fit arrêter Saint Paul et le fit conduire, chargé de lourdes chaînes, à Singar d'abord, puis à Emèse, puis enfin à Cucuse dans la lointaine Arménie. C'est là, un jour où le Saint Evêque célébrait la Divine Liturgie, que les ariens se ruèrent dans l'église et l'étranglèrent au moyen de son omophorion
http://www.johnsanidopoulos.com/2013/11/saint-paul-confessor-as-model-for-our.html |
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