mercoledì 25 marzo 2020

26 Marzo Santi di Germania e dei territori del Nord Europa

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Saint FELIX, évêque de Trèves en Rhénanie (vers 400).


Saint LUDGER, premier évêque de Münster, apôtre de la Westphalie (809). 

Nato verso il 745 in Frisia è legato all'evangelizzazione della Germania transrenana, come discepolo di Gregorio e di Alcuino di York. Dopo l'ordinazione sacerdotale, ricevuta a Colonia nel 777, si dedicò alla evangelizzazione della regione pagana della Frisia. Nel 776, durante la prima spedizione in questa zona, Carlo Magno impose il battesimo a tutti i guerrieri vinti; ma la rivolta di Widukindo fu accompagnata da un'apostasia generale. Ludgero fuggì e raggiunse Montecassino. La rivolta di Widukindo venne domata nel 784. Lo stesso Carlo Magno andò a incontrare Ludgero a Montecassino e lo rimandò in patria, incaricandolo di riprendere la missione nella Frisia. Prese il posto dell'abate Bernardo nel territorio della Sassonia. Nel 795 Ludgero vi eresse il monastero, attorno al quale sorse l'attuale città di Munster. Il territorio apparteneva alla circoscrizione ecclesiastica di Colonia, poiché Ludgero accettò soltanto nell'804 di essere consacrato vescovo della nuova diocesi. A lui si deve anche la fondazione del monastero benedettino di Werden, dove è sepolto. Morì nell'anno 809


 SAINT LUDGER, PREMIER EVEQUE DE MUNSTER EN WESTPHALIE (+ 809) Originaire d'Utrecht, il fut étudiant à York pour suivre les leçons du célèbre Alcuin. Des bagarres ayant éclaté entre Anglais et Frisons, il revint à Utrecht et fut alors le disciple de Saint Grégoire d'Utrecht. Missionnaire en Frise et en Saxe à la demande de Charlemagne mais avec d'autres moyens et d'autres méthodes que l'empereur, il y fonda un monastère qui fut à l'origine de la dénomination de sa ville épiscopale : Münster en Westphalie (Allemagne). On raconte cet épisode de sa vie. Convoqué par Charlemagne, il disait son bréviaire en attendant son tour d'audience. Quand il fut appelé, il répondit : "Attends, je n'ai pas fini la prière de None. - Evêque, lui dit Charlemagne quand il entra, ce n'est pas respectueux de m'avoir fait attendre. - Dieu n'est-il pas au-dessus de votre majesté? - C'est vrai." lui répondit alors Charlemagne. ou Ludger ou Ludiger naquit vers 743 dans la Frise près Utrecht à une époque où le pays était sous la domination des Francs. Le père nommé Thiadgrin eut deux fils qui devinrent Evêques, Ludger et Hildegrin et plusieurs filles. Dès l'enfance, Ludger manifesta une singulière affection pour les livres; ayant vu Boniface, le grand Apôtre de la Germanie, il en ressentit une salutaire impression et exprima le désir d'étudier les Saintes Ecritures : on le confia aux 13 soins de Saint Grégoire d'Utrecht qui avait ouvert une école dans le monastère attenant à son église. Ludger se distingua entre tous ses condisciples par la pureté de ses moeurs et son application infatigable à l'étude. Grégoire lui donna la tonsure; en 767 désirant faire sacrer son collaborateur Aubert venu de Grande-Bretagne, il l'envoya à York dans ce but et lui donna Ludger pour compagnon. Ce dernier devint ainsi le disciple d'Alcuin à York; il y yreçut le diaconat des mains de l'Archevêque Egbert; l'année suivante, il rentrait à Utrecht mais ce fut pour revenir presque aussitôt à York et y continuer ses études pendant trois ans et demi, toujours sous la direction d'Alcuin. Il contracta avec ce grand homme une amitié qui dura toute la vie. En 773, à la suite d'une altercation entre Anglo-Saxons et Frisons, Ludger revint à Utrecht, rapportant dans sont bagage de nombreux livres qu'il avait en grande partie transcrits lui-même. En 775, Grégoire l'envoya restaurer une chapelle près de Deventer; après avoir accompli sa mission, Ludger rentra à Utrecht où il enseigna quelque temps dans l'école de Grégoire. A la Naissance Céleste de ce dernier, Albéric qui était allé recevoir la consécration épiscopale à Cologne se fit accompagner de Ludger et obligea celui-ci à recevoir la prêtrise. Les premières années du sacerdoce de Ludger furent consacrées aux missions dans la Frise; il y fit de nombreuses conversions, fonda plusieurs abbayes et construisit des églises. Un soulèvement des Saxons restés païens l'obligèrent à quitter momentanément la contrée. Il fit alors le pèlerinage de Rome, consulta le Pape Adrien sur ce qu'il avait à faire. L'accueil fut des plus favorables. Ludger se rendit au Mont-Cassin où il reçut l'Habit Monastiques des Bénédictins, demeura pendant trois ans sous la Règle de Saint-Benoît sans cependant faire profession : son désir était d'apprendre pratiquement la Règle pour établir un Monastère de l'ordre sur ses terres. En 787, la soumission de Witikind chez les Saxons et une visite de Charlemagne au Mont-Cassin vinrent mettre un terme à la retraite de Ludger. Charlemagne le chargea d'évangéliser les cinq cantons de la Frise orientale à l'embouchure de l'Ems. Avec son énergie habituelle et sa confiance illimitée, Ludger se mit à l'oeuvre; il réussit d'autant plus aisément qu'il connaissait la langue des peuples païens de ces régions. Il passa jusque dans une île située entre la Frise et le Danemark, visita Fossitesland (aujourd'hui Heligoland) où Saint Willibrord avait prêché, y détruisit les derniers vestiges du paganisme et ayant converti les habitants, il les baptisa dans l'eau d'une fontaine qu'ils avaient adorée et qui fut transformée en fonts baptismaux. Au retour de cette mission comme il logeait chez une aristocrate, on lui présenta un aveugle, le barde Bernief. Il rendit la vue à cet infortuné et en fit un fervent Chrétien. Plus tard, il le prit à sa suite, lui enseigna les Psaumes pour les lui faire chanter aux peuples. En 793, Charlemagne voulut faire de Ludger l'Evêque de Trèves mais celui-ci déclina un tel honneur et se déclara disposer à évangéliser les Saxons. Le roi accepta l'offre et le champ du Missionnaire s'accrut de toute la partie Nord-Ouest de la Saxe. Ludger fonda le Monastère de Werden dans le comté de la Mark, à vingt milles de Cologne, fondation qu'il ne faut pas confondre avec Ferden ou Werden au-delà du Weser. Un autre monastère fut fondé à Helmstadt. Ludger établit son nouveau centre d'action à Mimigardeford et y bâtit un autre monastère qui allait être le noyau de la ville de Munster. Il y établit la Règle de Saint-Chrodegand de Metz qui depuis 789 était devenue obligatoire sur les terres soumises à Charlemagne. Près de l'église de Nottuln, il bâtit une maison pour sa soeur Gerburge qui s'était consacrée à Dieu; ce fut l'origine du premier Monastère de Moniales établi en 14 Westphalie. De ce temps date aussi la conversion générale des pays qui formèrent plus tard les provinces de Groningue et de Drenthe. Sur les instances de Charlemagne, Ludger fut sacré Evêque de Munster par Hildebald Archevêque de Cologne (an. 802). Le premier soin du nouveau Prélat fut de former un clergé actif et édifiant. Il s'appliqua personnellement à cette oeuvre chaque jour, il donnait lui-même des leçons d'Écriture Sainte puis il se faisait accompagner de quelques disciples dans ses missions pour leur apprendre la pratique du Saint ministère. Très mortifié, il jeûnait, faisait des veilles prolongées, portait toujours un cilice si bien caché qu'on le lui découvrit seulement après sa mort. Bon et affable envers les pauvres, il était ferme et résolu à l'égard des riches et se montrait particulièrement rigoureux vis-à-vis des pécheurs impénitents. En dehors de ce qui était absolument nécessaire pour sa subsistance, il dépensait tous ses revenus en largesses et en charités. On en prit occasion de le calomnier auprès de Charlemagne, prétendant qu'il gaspillait son argent et négligeait l'embellissement des églises du diocèse. Ordre fut donné à Ludger de se rendre à la cour pour se justifier. Il vint donc et prit son logement près du palais. A peine informé de son arrivée, Charlemagne le fit mander auprès de lui dès le matin. Quand on vint le prévenir des ordres de l'empereur, Ludger récitait son Office; il répondit qu'il irait à l'audience quand il aurait terminé. L'empereur, peu satisfait de cette réponse, manifesta son impatience et envoya par trois fois des serviteurs pour presser l'Evêque de venir. Ludger sans s'émouvoir termina ses prières; il alla ensuite saluer Charlemagne. "Evêque," lui dit le prince un peu ému, "d'où vient ce peu d'égards pour mes ordres et pourquoi m'obliges-tu à t'envoyer tant de messages?" - "Prince," répondit Ludger, "bien que j'aie un profond respect pour ta Majesté, j'estime Dieu infiniment au-dessus de toi; quand nous nous entretenons avec Lui, il est de notre devoir d'oublier tout autre souci. En agissant comme j'ai fait, j'ai plutôt exécuté que négligé les ordres de ta Majesté car lorsque tu m'as choisi comme Evêque, tu m'as recommandé de placer toujours en première ligne le Service de Dieu." "Evêque," reprit Charlemagne, "je te remercie de ce que je te trouve tel que je te croyais; quelques-uns ont mal interprété tes bonnes oeuvres, je te promets de ne plus les écouter." On cite encore un autre trait qui montre quelle attention le Prélat voulait qu'on apportât dans la prière. Une nuit, il récitait l'Office au choeur avec son clergé; il remarqua que l'un des clercs était allé au cours de l'Office soigner le feu et arrêter la fumée. Quand l'Office fut terminé, Ludger fit venir ce clerc, le reprit sévèrement et lui infligea une pénitence de plusieurs jours en punition de cet acte. Dieu donna à Ludger le pouvoir de faire des Miracles et d'annoncer l'avenir. Outre l'aveugle guéri dont nous avons déjà parlé, l'Evêque rendit la vue à un autre qui était venu crier à sa porte dans un village de Saxe pendant qu'il faisait la visite de son diocèse. Ludger envoya le Diacre chargé du soin des pauvres, porter à ce mendiant de la nourriture puis de l'argent. "Ce que je veux, dit l'aveugle en refusant ces aumônes, c'est la faveur de parler à l'Evêque." On l'introduisit devant Ludger qui lui dit : " Mon frère que me veux-tu? - "Fais que je voie pour l'Amour de Dieu," dit l'aveugle. - "Que tu voies pour l'Amour de Dieu!" reprit l'Evêque tout étonné d'une pareille requête. Mais il avait à peine répété ces paroles que l'aveugle recouvrait la vue. Ludger annonça aussi l'invasion des Normands venus du Danemark et de la Norvège puis les grands ravages qu'ils feraient en France. Cependant à l'époque où il vivait, rien ne faisait 15 prévoir ces événements. Son grand zèle l'aurait poussé à prêcher l'Evangile aux peuples scandinaves mais l'empereur ne voulut pas le lui permettre. La dernière maladie occasionna à Ludger de violentes douleurs : elle ne l'empêcha point pourtant de continuer ses fonctions jusqu'au bout. Le dimanche de la Passion de l'année 809, il célébra à la Divine Liturgie à Coesfeld et y fit le sermon : il célébra lui-même le Divin Sacrifice Non-Sanglant à Bilierbeck où il fit un second sermon. A ceux qui l'entouraient, il annonça qu'il s'endormirait la nuit suivante et leur désigna l'endroit où il désirait être enseveli dans son Abbaye de Werden; il s'endormit en effet dans la nuit du 25 au 26 mars 809. Munster et Werden se disputèrent la possession du corps de Ludger : on fit appel à Hildegrin, frère du défunt. Après avoir consulté Charlemagne, Hildegrin se prononça pour Werden qui jusqu'à ce jour a conservé pieusement les Précieuses Reliques du Saint Evêque. Le culte fut publiquement établi dès le milieu du neuvième siècle; les martyrologes marquèrent la fête au 26 mars. Vers 1075, le corps de Ludger fut levé de terre et solennellement déposé par les papistes sous le Maître-Autel de l'église de Werden; les papistes font mémoire de cette élévation au 24 avril. Quelques portions de ses Vénérables Reliques ont été données à Munster et à Billerbeck. Du 22 juin au 4 juillet 1909, les papistes ont célébré le onzième centenaire de la Naissance au Ciel de Saint Ludger; à cette occasion des milliers d'hétérodoxes ont renouvelé les voeux de leur baptême sur la fontaine où Saint Ludger avait baptisé leurs ancêtres, croyant par-là partager le même Foi que celle de leurs ancêtres orthodoxes. ou Quis te docuit? Respondens, ait : Deus me docuit. On demandait à Saint Ludger, encore enfant : Qui t'a rendu savant? - L'enfant répondit : c'est Dieu! Dans un canton de la Frise où la Foi commençait à s'introduire, la femme d'un chef chrétien avait mis au monde une fille. L'aïeule encore païenne, irritée contre sa bru qui ne lui donnait pas de petit-fils, ordonna que l'enfant fût étouffée comme le permettaient les lois avant qu'elle eut goûté le lait de sa mère ou la nourriture des hommes. Un esclave l'emporta pour la noyer et la plongea dans un grand vase plein d'eau. Mais l'enfant étendant ses petites mains, se retenait aux bords. Les cris attirèrent une femme qui l'arracha des bras de l'esclave, l'emporta dans sa maison et lui mouilla les lèvres d'un peu de miel; dès lors les lois ne permettaient pas qu'elle mourût : ce fut la mère de Saint Ludger. Le Signe de Dieu était sur cette maison et l'on vit de bonne heure ce que Ludger serait un jour. (Nous détachons de la biographie latine de Saint Ludger le trait suivant qui n'est pas sans Grâce; on y voit quel changement s'était fait, en peu d'années dans les moeurs de ces familles barbares où les mères ordonnaient, sans sourciller, d'étouffer leurs enfants : "Statim ut ambulare et loqui poterat, coepit colligere pelliculas et cortices arborum quibus ad luminaria uti solemus; et quidquid tale inveniri poterat ludentibusque pueris aliis, ipse consuit sibi de illis collectionibus quasi libellos, quumque invenisset sibi liquorem cum festucis imitabatur scribentes et offerebat nutrici suae quasi libros utiles custodiendos. Et tum si qui diceret : Qui fecisti hodie? dixit se per totum diem aut componere libros, aut scribere, aut etiam legere. Quumque interrogaretur : Quis te docuit? respondens ait : Deus me docuit.") Ses parents le mirent donc au Monastère d'Utrecht et il y fit tant de progrès dans les Saintes Ecritures qu'on l'envoya aux écoles d'York où les leçons d'Alcuin attiraient un grand concours 16 de jeunes gens des contrées étrangères. Il y passa quatre ans et revint en Frise avec un grand savoir et beaucoup de livres. Alors on l'appliqua à la prédication de l'Evangile dans le canton d'Ostracha. Mais au milieu des païens, il n'oubliait pas ses amis d'Angleterre. Pendant qu'il bâtissait un oratoire, Alcuin lui adressait des vers pour les inscrire au porche de l'édifice. Vers le même temps, il recevait de l'un de ses condisciples d'York une épître qui commençait ainsi : "Frère, frère chéri de cet Amour Divin plus fort que le sang, Ludger que j'aime puisse, la Grâce du Christ te sauver. Prêtre honoré aux rivages occidentaux du monde, tu es savant puissant par la parole, profond par la pensée. Tandis que tu grandis dans le bien, Ministre de Dieu, souviens-toi de moi et que tes prières recommandent au Ciel celui qui te célébra dans ses chants trop courts!" Et le poète finissait, demandant à son ami un bâton de bois blanc, humble don pour d'humbles vers. "Frater, amore Dei cognato dulcios omni, Ludger amate mihi, Christi te gratia salvet : Presbyter occiduis laudabilis orbis in oris, Doctus et eloquio prudens et mente profundus : In melius crescendo, mei memor esto sacerdos, In precibusque tuis commendes, quaeso,Tonanti, His brevibus valem qui te landavit in odis, Cui teretis baculi tali pro carmine donum Munificus tribuas. Fors haec mercedula vati Concordat modico, felix sine fine valeto." Vita, apud Bolland. et Pertz, 2, 407 Ludger travailla sept ans aux termes desquels Witikind ayant soulevé les Saxons, les païens se jetèrent dans la Frise et chassèrent les Prédicateurs de la Foi. Alors Ludger se rendit à Rome puis au Mont Cassin où il s'arrêta pour étudier la Règle de Saint Benoît et la rapporter parmi les Moines de sa province. A son retour, le roi Charles (Charlemagne) qui venait de vaincre les barbares, le chargea d'évangéliser les cinq cantons de la Frise orientale. Ludger les parcourut, renversant les idoles et annonçant le Vrai Dieu. Ensuite, ayant passé dans l'Île de Fositeland, il détruisit les temples qui en faisaient un lieu vénéré des nations du Nord et baptisa les habitants dans les eaux d'une fontaine qu'ils avaient adorée. Vers ce temps-là comme il voyageait de village en village et qu'un jour il avait reçu l'hospitalité d'une noble dame, pendant qu'il mangeait avec ses disciples, on lui présenta un aveugle nommé Bernlef que les gens du pays aimaient parce qu'il savait bien chanter les récits des anciens temps et les combats des rois; le Serviteur de Dieu le pria de se trouver le lendemain en un lieu qu'il lui marqua. Le lendemain quand il aperçut Bernlef, il descendit de cheval, l'emmena à l'écart, entendit sa confession et faisant le Signe de la Croix sur ses yeux, lui demanda s'il voyait. L'aveugle vit d'abord les mains du Prêtre puis les arbres et les toits du hameau voisin. Mais Ludger exigea qu'il cachât ce Miracle. Plus tard, il le prit à sa suite pour baptiser les païens et il lui enseigna les Psaumes pour les chanter au peuple. Cependant le roi Charles, apprenant le grand bien que Ludger avait fait, l'établit à Mimigernford qui fut depuis Munster, au canton de Sutbergau, en Westphalie et on l'ordonna Evêque malgré lui. Alors il éleva des églises et dans chacune il mit un Prêtre du nombre de ses disciples. Lui-même instruisait tous les jours ceux qu'il destinait aux Saints Autels et dont il avait choisi plusieurs parmi les enfants des Barbares. Il ne cessait pas non plus d'exhorter le peuple, invitant même les pauvres à sa table afin de les entretenir plus longtemps. Ses grandes aumônes vidaient les trésors de l'Eglise jusque-là qu'il fut accusé auprès de Charles comme 17 dissipateur des biens du clergé. Il se rendit donc à la cour et comme il s'était mis à prier en attendant l'heure de l'audience, un officier l'appela. L'Evêque continua sa prière et se laissa appeler trois fois après quoi il obéit. Le prince lui en fit des reproches "Seigneur, répondit Ludger, Dieu voulait être servi avant les hommes et avant toi." Cette réponse suffit à Charles pour juger l'Evêque et il ne voulut plus écouter de plainte contre lui. Alors toute la Westphalie était devenue Chrétienne et le Serviteur de Dieu méditait de porter l'Evangile aux Scandinaves quand il s'endormit à Munster le 26 mars de l'an 809. Le dernier jour de sa vie, il prêcha deux sermons, l'un à Koesfeld, l'autre à Billerbult et célébra la Divine Liturgie. La nuit suivante, il rendit sa Sainte âme à Dieu. Selon ce qu'il avait prescrit, il fut enseveli à Werden, monastère qu'il avait fondé dans le diocèse de Cologne; il y opéra beaucoup de Miracles. C'est d'un Monastère de Chanoines réguliers qu'il avait établi dans sa ville épiscopale que celle-ci prit le nom de Munster. Dans l'iconographie, on représente Saint Ludger soutenant une église ou s'appuyant dessus : ce symbole rappelle toujours les fondateurs d'églises; tenant un livre ou l'ayant à ses côtés : ce livre rappelle son amour rare pour l'étude dans sa jeunesse ou mieux encore la circonstance du bréviaire qu'il était en train de lire lorsqu'en vint le demander de la part de Charlemagne. Saint Ludger est le Protecteur de Munster, de Werden, de la Frise orientale, de Helmstadt, de Deventer, de Kaiserswerth etc. 


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