mercoledì 25 marzo 2020

26 Marzo Santi di Spagna e Portogallo



Detail of wall painting in the church of S. Angelo in Formis,
late 11th or early 12th century

SAINT EVÊQUE BRAULION DE SARAGOSSE (+ 646 OU 651) L'histoire ecclésiastique nous apprend que Saint Isidore, frère de Saint Léandre et son successeur en l'Archevêché de Séville, connaissant combien il était important que la jeunesse et principalement les aristocrates, fussent bien instruits dans la piété et les lettres humaines, avait établi dans Séville un collège dont lui-même, quoique Archevêque, était le principal directeur et le premier professeur. Braulion qui était un jeune homme d'une famille noble et illustre, eut le bonheur de se rencontrer parmi les enfants qui furent élevés dans cette pépinière de doctrine et de vertu; il devint le fidèle écolier d'un si bon précepteur. Car avec le temps, Saint Isidore l'eut en une si haute estime qu'il ne le considérait plus comme son disciple mais lui envoyait ses propres ouvrages pour les revoir et les corriger : ce qui montre l'humilité de l'un et la droiture d'esprit de l'autre. Cet excellent écolier, voulant suivre la profession de son maître, embrassa, selon le conseil qu'il lui en donna, l'état ecclésiastique et pour le faire, il se retira vers son frère, Jean l'Evêque de Saragosse qui après l'avoir promu aux Ordres sacrés, le fit Archidiacre afin qu'étant, par cet office comme son oeil et sa main, il l'assistât en la conduite de son Eglise et de tout son troupeau. Quelque temps après, ce Prélat changeant cette vie de misère en une meilleure, laissa son siège vacant et son Eglise sans pasteur. Lorsque les Evêques voisins s'assemblèrent pour y pourvoir, un globe de feu descendit du Ciel et s'arrêta sur la tête de Braulion et en même temps, fut entendue en l'air une voix qui disait ces paroles du Prophète Esaïe : "C'est ici Mon Serviteur que j'ai élu et sur qui repose Mon Esprit." Les Prélats, pleins d'admiration, remercièrent Dieu de ce qu'Il leur faisait connaître Sa Volonté par un signe si manifeste et ainsi tous, unanimement, sur le témoignage du Ciel, nommèrent Braulion Evêque en la place de son frère et il fut forcé d'acquiescer à cette élection et de se charger du poids de ce ministère. 18 Il assista en cette qualité à trois Conciles assemblés à Tolède, savoir au quatrième où présida son maître Saint Isidore; au cinquième et au sixième. Dès qu'il se vit élevé sur le trône épiscopal, il employa tous ses soins à repaître son troupeau comme un bon pasteur, de l'aliment de la Parole de Dieu et de la saine doctrine et à arracher de son champ l'ivraie de l'hérésie arienne qui s'était tellement enracinée parmi le bon grain que, même après la conversion publique du Roi des Goths, Récarède et des autres principaux d'Espagne, il était néanmoins malaisé d'en détruire tous les restes. Le Saint Evêque s'y appliqua dans son diocèse avec beaucoup de zèle et de vigilance et le Saint-Esprit, voulant autoriser la Doctrine qu'il enseignait, parut une fois sur son épaule en forme de colombe comme lui inspirant à l'oreille ce qu'il devait faire savoir à son peuple. Sa charge du Saint Evêque ne l'empêchait pas de se rendre fort assidu à l'église de Sainte- Marie-Majeure ou du Pilier de la ville de Saragosse où il s'occupait jour et nuit au Service de Dieu et de la Mère de Dieu. Son coeur était éloigné de toute pompe et de toute délicatesse; il ne se servait que des habits les plus rudes et les plus communs, sans distinction, sans ornement. Il était sobre en son manger, équitable à rendre la justice, fervent à prêcher la Parole de vie, puissant et zélé à convaincre les adversaires de la Vérité par de fortes raisons qu'il puisait dans l'Ecriture Sainte. Sa libéralité envers les pauvres le rendit fort recommandable et sa tendre sollicitude pour ses diocésains le fit regarder comme le bon pasteur de son siècle. Il fut Evêque vingt ans et trouva enfin l'heureux moment de son Départ pour la Vraie Vie un dimanche matin, le 26 mars; d'autres disent le 18, environ l'an 646. Une Musique Céleste se fit entendre à cette même heure avec une Voix qui disait : "Lève-toi, Mon Ami et viens." Le Saint comme réveillé d'un profond sommeil, répondit en expirant : "Je m'en vais, Mon Seigneur; je suis prêt." Son corps fut porté dans sa cathédrale par les Evêques assistés de tout le clergé et du peuple et mis sous l'Autel de Saint-Jacques qu'il avait fait bâtir. De là il fut translaté en un autre endroit plus apparent de la même église et quand l'Espagne fut saccagée par les Maures, on le mit en un lieu de sûreté où il est demeuré cinq ou six ans à l'insu du monde jusqu'à ce que cent cinquante-deux ans après, en l'an 1270, les hétérodoxes eurent chassé les barbares de Saragosse; la tradition dit que Saint Valère apparut à un évêque papiste de Saragosse nommé Pierre et lui révéla le lieu où était le corps de Saint Braulion qui fut trouvé incorrompu exhalant une odeur très agréable. Il fut tiré de là et porté devant le Grand Autel de la même église où il est encore aujourd'hui dans un magnifique tombeau, vénéré de tous les habitants de cette grande cité comme leur Puissant Protecteur auprès de Dieu: cette translation aurait été signalée par plusieurs Miracles éclatants. Nous avons de Saint Braulion deux lettres à Saint Isidore, un éloge de ce même Saint avec le catalogue de ses ouvrages, une hymne en vers iambes en l'honneur de Saint Emilien avec la vie de ce Serviteur de Dieu.

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